Plus
qu’un art de vivre, le vin est une passion pour beaucoup en France. Mais faute
d’enseignement, l’œnologie n’est pas accessible à tous. Il faut peu de chose pour
que la consommation habituelle devienne réfléchie. Tout le monde est capable
d’être ou devenir Dégustateur, chacun à sa propre vitesse, avec ses propres
compétences.
Voici
un petit résumé qui est basé sur la trilogie : Œil, Nez, Bouche qui
établit la Chronologie à respecter pour la dégustation d’un vin :
Œil : Un vin se regarde
Prenons
d’abord plaisir à admirer le vin dans son verre : l’éclat des couleurs et ses
réactions à la lumière. La couleur s’apprécie en fonction de sa teinte et de
son intensité (claire, foncée, sombre, intense). Un examen visuel renseigne sur
l’âge, le cépage et la qualité du millésime.
Pour
les rouges, le disque du vin est la surface du vin. Son éclat et son épaisseur
renseigneront son âge. Plus le disque est épais, plus le vin est évolué. Enfin
pour les vins blancs, les larmes qui s’accrochent aux verres traduisent le gras
du vin et sa viscosité.
Nez : Un
vin se hume
Le
premier nez est l’inspiration au-dessus du verre dès le vin versé. Ce premier
nez renseigne sur la personnalité du vin et ses éventuels défauts. Avant le
deuxième nez, remuez le verre pour oxygéner le vin. Vous jugerez alors de
l’intensité des arômes et de leurs richesses.
Des
nouvelles notes apparaîtront. Ensuite, il est intéressant de se replonger dans
le verre pour constater l’évolution au fur et à mesure de la dégustation.On classe les arômes par famille (florale, animale, fruitée, minérale, boisée, etc.) qui résultent de différentes étapes de la vinification :
- Arômes primaires, propres au cépage : floraux, minéraux, fruités, végétaux, etc.
- Arômes secondaires, liés à la fermentation : les odeurs chimiques ou lactées.
- Arômes tertiaire ce sont les arômes de vieillissement : sous-bois, animales, cuir, etc.
Bouche : Un
vin se goûte
Première
prise de contact : l’attaque, qui sera de qualité si elle est franche et
précise mais aussi ample et aromatique. Le milieu de bouche correspond à
l’épanouissement et mêle les sensations tactiles mais aussi rétro-olfactives.
On détermine alors l’équilibre du vin entre tous ses « ingrédients » (alcool,
amertume, tanins, etc.). Un grand vin a une persistance aromatique de plus de
10 secondes. La difficulté est de bien dissocier la persistance aromatique et
les sensations de l’acidité ou d’alcool qui, elles, persistent longtemps.
Enfin un vin
se discute
Quand
le verre a quitté vos lèvres, mais que l’âme du vin continue à glisser en vous.
On doit rendre grâce au magicien qui l’a fait, à la terre qui l’a porté. Car on
aime à parler de choses émouvantes, on aime à s’exalter. Quoi de meilleur que
de sentir son enthousiasme partagé, quoi de plus passionnant que de confronter
les jugements.