Voici encore trois nouveaux comités Théodule : Faute
de donner du grain à moudre à la négo entre partenaires sociaux, on vient de
créer un "groupe d’évaluation des négociations" du pacte de
responsabilité, qui vient s’ajouter au fantomatique "observatoire des
contreparties" du pacte en faveur des entreprises, instauré en
janvier. A moins qu’on ne le remplace ?
Dans le même esprit, on vient aussi d’instaurer un
"comité d’évaluation des aides publiques" au patronat et,
enfin, un "observatoire des rémunérations". Nous avons en France une grande spécialité : la multiplication des « comités Théodule ». Lorsqu’une difficulté ou un problème se présente, ont créé volontiers des commissions et autres instances consultatives, dites comités Théodule. Sur les 800 comités Théodule décomptés en 2008, il y en a eu 225 de moins en tout en 2009, en comptant ceux qui ont été créés entre-temps.
Combien coûtent les comités inutiles de l’État ? Nul ne le sait vraiment. En 2010, il existait 697 commissions et autres instances consultatives dites comités Théodule. Pour un coût minimal de 25 millions d’euros.
Dans les institutions françaises, on appelle comité Théodule un comité ou une commission qui n'a que peu ou pas d'utilité. L'expression a été créée par le général de Gaulle :
« L'essentiel pour moi, ce n'est pas ce que peuvent penser le comité Gustave, le comité Théodule ou le comité Hippolyte, c'est ce que veut le pays. J'ai conscience de l'avoir discerné depuis vingt-cinq ans. Je suis résolu, puisque j'en ai encore la force, à continuer de le faire. »
-- Charles de Gaulle, lors d'un voyage à Orange, 25 septembre 1963[5] --