C'est
l'ami Patoche qui m'a signalé ce billet: Allez le lire. Franchement, ça vaut
son pesant de cacahuètes.
Une vie de chômeur, la convocation de masse
Il
y a longtemps que je n'ai pas envoyé de scuds sur Pôle Emploi. Et pour cause,
j'ai retrouvé un boulot. Ce qui, toi visiteur éclairé, ne t'aura sans doute pas
échappé puisque je blogue 4 fois moins que quand j'étais au chômage.
Mon
dernier billet sur l'ami Paul, c'était celui-ci, daté du 10 juillet:
Le choc de simplification chez Pôle Emploi, c'est pour
quand?
Et
le principal problème que je rencontrais alors était de parvenir tant bien que
mal à mettre en route la procédure d'indemnisation pour la triple vacation que
j'ai occupée de juin 2013 à mars 2014.
Et
bien, nous sommes le 20 octobre et je n'ai toujours pas touché le moindre
centime pour mon ARE de juillet. Heureusement que j'ai retrouvé un job entre
temps, que j'ai pu emprunter à gauche à droite de quoi colmater les trous
béants de mon compte bancaire. Oui heureusement hein, de quoi me plains-je?
Mais
j'ai des nouvelles toutes fraîches de mon ami Paul.
Flash-back.
Juillet-août 2014:
Pendant
tout l'été, mon dossier est resté bloqué dans la tuyauterie de l'ami Paul parce
que ce con de Paul ne parvenait pas à identifier mon ancien employeur. J'avais
beau lui dire que c'était le Ministère du Travail qui m'avait triple
vacationnée pendant 10 mois, il ne me croyait pas et affirmait mordicus que le
numéro de SIRET qu'il avait était celui du Ministère de l'Intérieur. Diantre!
Aurais-je été une agent de la DCRI sans le savoir?
Après
moult échanges avec Paul et des allers-retours entre chez moi et chez lui, j'ai
finalement pété une Durit dans le hall du Pôle Emploi de Brunoy :
"Ça commence à bien faire vos
conneries, pendant 10 mois j'ai bossé pour le même employeur que vous, alors
vous allez vous retirer les doigts de là où ils sont et vous allez dire à qui
de droit que je dois être indemnisée par le Ministère du Travail."
Paul:
"Calmez-vous Madame. Vous comprenez,
là c'est les grandes vacances, y'a plus grand monde dans les services, donc il
va falloir patienter."
Moi:
"Bah oui Paulo, t'as raison. J'ai que
ça à foutre: patienter. Puisque je suis au chômage... Et puis, je ne suis plus
à 3 mois près pour toucher les ARE. Hein Ducon?
Vendredi
17 octobre:
Je
reçois un mail de mon ancien employeur enfin identifié. Et il s'agit bien
entendu du Ministère du Travail et non pas d'un illustre service de la Place
Beauvau:
Je vous prie de bien vouloir trouver
ci-joint une copie de la demande d'attestation mensuelle d'actualisation
(DAMA) envoyée le 29/09/2014 à votre pôle emploi pour réclamer une copie
de l'attestation mensuelle d'actualisation (AMA) pour les mois de juillet-août
et septembre 2014 et me l'envoyer par mail. Ce document est un justificatif
comptable obligatoire pour les services de la Direction Régionale des Finances
Publiques du département de Paris et de la région Ile de France (DRFIP) en
charge de la liquidation de vos indemnités.
A défaut de transmettre ce document en temps voulu, vos allocations risquent
d'être versées avec du retard.
Bon
bah comme dirait l'autre, je suis plus à 4 mois près.
Donc
face à ce nouveau rebondissement trépidant, j'ai contacté mon ami Paul pour
savoir où donc étaient passées les fameuses AMA tant attendues.
Je
te précise au cas où que, comme je suis une ancienne salariée su Secteur
Public, mon "espace candidat" sur le site de Pôle Emploi est vide de
chez vide et que je ne peux rien y trouver comme document utile.
Vendredi
17 octobre, le site de Pôle Emploi était hors-service. J'ai donc tapoter le
code magique 3949 sur mon téléphone intelligent et, au bout de 24 minutes de
musique abrutissante, veuillez rappeler plus tard, le service est saturé.
Aujourd'hui,
20 octobre, je réitère la manipulation.
14
minutes et 22 secondes plus tard, une charmante conseillère avec la bouche
pleine d'une espèce de purée de patates chaudes me répond que je ne suis pas au
bon service et que quand le serveur vocal me propose de prononcer
"Indemnisation", il faut que je prononce "Indemnisation". Sauf
que non Madame, c'est pas possible puisque le serveur vocal ne propose jamais
de prononcer quoi que ce soit.
"Ah bon? Ah c'est étrange... Ecoutez
je ne peux rien faire de plus pour vous. Je vais vous rebasculer sur le serveur
vocal et il faudra que vous fassiez exactement ce que vous venez de faire pour
tomber sur un autre conseiller qui pourra vous aider, parce que moi, mon poste,
là, il est en dérangement."
27
minutes 48 secondes plus tard, je tombe sur un charmant monsieur qui me
confirme que les fameuses AMA ont bien été envoyées par courrier à mon ancien
employeur le 16 octobre dernier.
Donc
il va falloir que je patiente encore un peu. Mais comme dirait l'autre, je
ne suis plus à 5 mois près.
Tout
ça pour dire quoi? Et bien à l'heure où le contrôle des
chômeurs semble être la nouvelle tendance à la mode,
il serait plus urgent à mon avis de commencer à réformer ce foutu Pôle Emploi
qui est une usine à gaz qui, en ce qui me concerne, ne m'a été d'aucune
utilité, conformément à ce qui m'avait été annoncé la première fois que j'y ai
foutu les pieds, à savoir:
"Vu votre parcours
Madame, vous vous doutez bien que ce n'est pas nous qui allons vous trouver un
emploi."
Ce qui n'a pas empêché leurs robots
intelligents de me sélectionner les offres suivantes pendant mes 19 mois de
chômage:
- Hôtesse de charme 2.0
- Rabin
- Assistante sociale dans l'Armée de l'Air
- Conductrice de bus
- Auxiliaire de Vie Scolaire
- Professeure de chimie organique
- Critique / testeuse de jeux vidéo
- Gestionnaire RH
- Emplois d'avenir en veux-tu en voilà alors que je
ne suis pas éligible au dispositif
Et
donc, sans surprise, conformément à ce qui m'avait été annoncé, j'ai retrouvé
un job, sans l'aide de Pôle Emploi...
... Comme 67% des chômeurs qui retrouvent un emploi.