En plus de 14 ans, la
mer d'Aral a presque totalement disparu. Ce lac salé, situé en Asie centrale,
est la victime des nombreuses irrigations mises en place depuis les années 60
et de la construction d'un barrage. Cette disparition n'est pas sans conséquences
écologiques.
Dans les années 60, c'était l'un des quatre plus
grands lacs au monde. Aujourd'hui, c'est une petite bande d'eau asséchée. Selon
la Nasa, la mer d'Aral, située en Asie centrale, a presque totalement disparu.
"La sécheresse en 2014 a provoqué, pour la première fois de notre ère
moderne, un assèchement total du bassin oriental de la Grande Aral", explique l'agence spatiale américaine sur son site Internet.
"En même temps que le lac s'est asséché, les
pêcheurs et les communautés qui dépendent de lui ont disparu. L'eau, déjà très
salée, est devenue de plus en plus polluée par les engrais et les
pesticides", pointe encore la Nasa. L'agence s'inquiète des conséquences
écologiques dans cette région située entre le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et le
Turkménistan.
La température y a, par exemple, fortement augmenté en raison de
l'absence d'eau pour la tempérer. En janvier dernier, l'ONU s'est d'ailleurs
alarmée de cette situation dans un rapport
rendu public, rappelant que plus de 60 millions de personnes
vivaient dans cette région.
Les raisons de cette disparition de la mer d'Aral sont avant
tout humaines. Autrefois abondée par deux fleuves, elle est aujourd'hui victime
des nombreuses irrigations mises en place dans cette région quasi désertique.
La construction d'un barrage par le Kazakhstan, en 2005, était censée sauver la
partie nord du lac, tout en condamnant la partie sud, comme on peut le voir sur
les images. Grâce à l'aide de la banque mondiale, cela a permis dans un premier
temps une remontée des eaux, mais la Nasa indique que dès l'année suivante, le
niveau a recommencé à baisser.
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